Maximilian Bulkowsky
La nuit a son code de mœurs
NOM & PRÉNOM(S) ▬ Bulkowsky Maximilian
EN CHIFFRE ▬ 27 ans. 3 Mai 1984
NATIONALITÉ ▬ Varsovie, Pologne
COUVERTURE ▬ Fossoyeur
EXISTENCE ▬ Environ six mois
FEAT. ▬ Barnaby Brooks Jr.
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LORSQU'UNE OMBRE S'EST INTÉRESSÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS À LUI/ELLE, QUEL FUT SON CAUCHEMAR ? Maximillian revenait du travail, MP3 sur les oreilles, par la même rue que d'habitude. Était-ce une erreur ? Surement. L'Ombre avait attendu suffisamment, le temps que plus personne ne fasse attention. Cruellement, les rues de Varsovie n'étaient que peu empruntées vers 15 heures. Remontant les allées Jerozolimskie, il repensait à la chute de ses actions, à ce qui aurait pu se passer s’il n'avait pas écouté son courtier. Heureusement, la musique lui faisait oublier ses soucis, c'était son échappatoire. Cette évasion d'un monde faible, lent et où désormais même son rang lui serait inutile. Plongé dans sa musique, Maxxie ne se rendit compte que très longtemps après que son monde était loin. Il s'était peut-être trop évadé cette fois.
Ce n'était plus Varsovie que Maxxie arpentait mais une clairière que seuls éclairaient des ampoules sur quelques branches.
« Je savais pas qu'un groupe pourrait me faire halluciner un jour... Ou alors c'est le joint... ? »
Des corneilles se posaient sur les chênes et, intrigué par tout cela, Maximilian se décida et, quitte à planer, autant se faire plaisir, jeta des champignons sur les corneilles. Aussitôt, les ampoules virèrent au rouge et le polonais se heurta à une vitre. Une forme humaine émergea alors de la forêt. Assez grande, l'Ombre (car c'en était bien une) portait des habits comme sortis d'un autre temps. Sa redingote avait perdu son éclat d'origine et les bottes étaient usées au bout. Maximilian ne put cependant distinguer son visage à cause du corbeau posé sur l'épaule du nouvel arrivant.
« Salut, tu penses quoi de l'endroit ? C'est pas mal hein, enfin il me semble qu'il va falloir que tu réfléchisses si tu veux sortir de là. Tu peux rester si tu veux mais ça va pas être ultra-agréable... »
Maxxie ne comprenait pas tout mais le nouvel arrivant ne lui plaisait guère.
« Espèce de malade, je suis Maximilien Bulkowsky ! Sortez-moi de là et tout se passera bien ! »
Un bruit sourd se fit alors entendre et Maxxie put se rendre compte que, non seulement, le mur s'était rapproché de lui mais que toute une boite l'entourait.
Maximilian commença à tambouriner contre la paroi, après tout elle ne paraissait pas si solide.
« Je suis Stefan, expliqua l'Ombre, et cette cage réagit au bruit. Réfléchis... ou sinon ... »
Trop occupé à la tâche, notre polonais arrogant décida de faire fi des paroles de l'Ombre et continua. Au bout de cinq minutes, il se rendit compte que la boite s'était étroitement resserrée et que c'était surement pas la bonne solution. Il décida alors de réfléchir à des cas similaires dans des films ou des romans, on ne sait jamais.
Le soir eut le temps de tomber avant qu'il ne décide d'utiliser une technique qui avait toujours marché durant son enfance. Il se retourna et, tout en pleurant les larmes de son corps.
« S'il vous plait, j'ai de l'argent ! Sortez-moi de là et je vous paierai ! »
Stefan s'approcha alors lentement et, lorsqu'il fut suffisamment proche, envoya son corbeau sur la boite. Maximilian en profita pour découvrir le visage de son ravisseur, un visage que le temps avait marqué malgré l'allure jeune de l'Ombre. Alors que le corbeau se positionnait sur la boite, l'Entité déclara juste « Tant pis pour toi » et la boite se resserra à vue d’œil. Maxxie se retrouva rapidement en position fœtale et, la boite se resserrant toujours, il sentait les parois lui comprimer le corps de toutes parts. Stefan rit.
Un os cassa, Maxxie se réveilla.
SUR LE POINT DE DEVENIR CROQUEMITAINE, IL RENCONTRE MÈRE OMBRE. QUELLE FUT SA RÉACTION DEVANT LA NOBLE DAME ? Voilà près de cinq mois que Maximilian était confronté aux Cauchemars et jamais il ne s'était senti aussi vivant et entier. Icare l'avait bien compris, c'est même lui qui avait proposé que Maxxie rejoigne les Croc'. Lui qui avait toujours apprécié les Trips, une fois ceux-ci achevés et analysés, il ne pouvait espérer mieux. Après son premier Trip, Maxxie n'avait plus revu Stefan mais Icare avait de suite pris le relais et ne le lâchait plus depuis.
Lorsque Mère Ombre accepta de le recevoir, il commença à douter ; n'aimait il pas les Trips seulement en tant que victime ? Serait-il à la hauteur ?
Des portes ornées de dorures, contrastées d'obsidienne et de saphir, s'ouvrirent et Maximilian pénétra dans une salle obscure. Et si elle ne l'acceptait pas ? Le tuerait-elle ?
« Je sais que tu le feras par toi-même »
Cette voix si angélique et autoritaire.
Lorsque Maxxie s'immobilisa, il se décida à demander qui était l'auteur de cette phrase au demeurant dramatique. Seul le silence lui répondit. Un silence oppressant qui, cependant, donna lieu au dépliement de flambeaux, tenus par des bras a l'allure très humaine. Cela permis au polonais d'apercevoir la pièce : de hautes colonnades et un haut long tapis rouge sang menant jusqu'à l'autre bout de la salle. Émerveillé, Maximilian avança sur le tapis tout en restant bien attentif à ce qu'il voyait, se doutant qu'il ne le reverrait pas de sitôt. Il arriva au bas des escaliers et hésita de la démarche à suivre. Alors apparut Mère Ombre, emportant tous les doutes de Maximilian.
Maxxie ne ressentit rien, nulle sensation de transfert ou toute autre contrecoup de ce Cauchemar, il reprit juste connaissance alors qu'il marchait dans une rue de Varsovie. Il ne s'était passé que cinq minutes pour Maxxie, mais l'aube pointait déjà. Il ne se rappelait même plus la teneur de cette rencontre et encore moins son issue, même un quart d'heure après. Surement le charisme de Mère Ombre. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas le camion qui lui fonçait dessus. Seule la découverte de sa nouvelle capacité le sauva, évitant le choc du camion pour celui de la réalité. Il était à nouveau dans les Ténèbres.
IL EST CROQUEMITAINE ET UNE ÂME SE MONTRE PARTICULIÈREMENT REBELLE FACE AUX CAUCHEMARS. COMMENT RÉAGIT-IL/ELLE ? Sa première Âme, enfin. Il avait préféré commencer par quelque chose de simple, enfin, il le croyait. Une femme au foyer, quoi de plus simple. Juste le temps qu'elle soit dans une rue et c'est parti. Soyons gentleman, allons nous présenter.
« Je vais juste affliger votre quotidien, mais tout va bien se passer à partir du moment où vous criez... »
Maximilian était fier de lui, il faut dire qu'il l'avait prévu cette phrase. Alors qu'il se congratulait, il eut juste le temps de voir la femme fouiller son sac et il sentit alors le contact brulant de la bombe au poivre sur ses yeux. Qui a eu l'idée un jour d'inventer ça ? Bon c'était plus facile à utiliser que le moulin à poivre mais enfin pensez aux gens qui se le prennent dans les yeux ! Le temps de faire apparaître de l'eau et du collyre, la femme était partie en courant. Il la retrouva rapidement sous une table en train d'essayer de téléphoner. Il allait falloir être spontané. Maxxie remplaça alors le portable en une magnifique araignée. La femme fut juste surprise et décida de la jeter sur le nouveau Croc', qui, lui, était arachnophobe. Il réussit à éviter le tir, et brula la tarentule avant qu'elle ne revienne lui faire un câlin. Il essaya alors d'autre espèce du bestiaire des phobies, sans succès. Après s’être dit qu'il y avait peu de chance que la dame soit bananophobe, il décida alors qu'il attaquerait le cœur de la ménagère.
« Et sinon comment vont vos enfants ? »
« Ne me parlez pas d'eux, espèce de monstres ! »
« Est ce qu'ils dorment bien ? Ce serait dommage qu'ils fassent des cauchemars. Ça les traumatiserait peut être. Ça serait handicapant pour leur vie futur, n'est ce pas ? »
Il continua ainsi pendant dix minutes et ne la relâcha qu'une fois en pleurs. Il devait faire ses marques mais quand même, si il pouvait au moins éviter de parler des enfants.
EN PLEINE JOURNÉE, DANS UN LIEU PUBLIC, UNE OMBRE LUI APPARAIT POUR L'ENQUIQUINER. QUE FAIT-IL/ELLE ? Ce n'était pas comme s’il était passé à autre chose, mais Maximilian ne s'attendait pas à revoir Stefan six mois après leur premier et unique Trip. Il était en train de creuser une tombe qui devait être prête dans l’après-midi lorsqu'il reconnut la voix. Il leva la tête et le vit. Il avait toujours ce foutu Corbeau sur l’épaule. L’Ombre l’aida à remonter et Maximilian s’épousseta rapidement. Avec cet air pale et ces habits miteux, quiconque passerait aurait cru à des retrouvailles entre le fossoyeur et un client.
« Qu’est-ce que tu me veux ? »
« Juste prendre de tes nouvelles, je sais que ta vie a pris un tournant récemment »
« Va te faire voir ! Ça te regarde pas ! »
Un couple avec leur fille passa à côté d’eux pour fleurir une tombe deux allées plus loin. Le Corbeau croassa, la fille cria.
« Barre toi je vais avoir des problèmes ! »
L’Ombre s’esclaffa « Comme si tu avais besoin de moi ! »
« Comment ça ? »
« Oh tu n’es même pas au courant... C’est pathétique. Il se dit que Mère Ombre est très déçue de tes méthodes, trop... réfléchies et... molles. »
Le visage du fossoyeur se figea.
« Et... »
« On a jamais revu ceux qui ne changeaient pas »
Maxxie se sentit alors nauséeux, pas déjà, ça ne faisait qu’un mois, elle ne pouvait pas faire ça.
« Enfin, moi je te dis ça parce que je t’aime bien » reprit Stefan. Maximilian reprit alors conscience du monde. Il l’aimait bien. Et il l’avait abandonné après un Trip. Le Polonais attrapa alors la première chose qu’il vu par terre, sa pelle. Se remémorant tout ce qu’il avait ruminé depuis six mois, il décrocha un revers de la pelle droit dans la tête de l’Ombre, qui vola dans la tombe qu’il avait commencé à creuser. Il planta le Corbeau du couteau familial et le jeta avec son maitre.
« Et là, c’est assez spontané ? »
SI VOTRE PERSONNAGE TOMBAIT AMOUREUX, COMMENT SERAIT SON COUP DE COEUR ? LUI FERAIT-IL DÉCOUVRIR LES TÉNÈBRES OU L'EN PROTÉGERAIT-IL A TOUT PRIX ? Malgré toutes ses idées, Maximilian n’avait jamais été du genre à déclarer sa flamme. D’une part à cause de sa timidité mais surtout car il n’avait jamais trouvé l’Elue. Il fallait dire que sa vie sociale était quand même assez limitée, son métier n’aidant pas vraiment à faire des rencontres, et surtout à draguer (il y avait toujours les gothiques mais Maxxie les trouvait trop imprévisibles, et il voyait assez de Ténèbres en tant que Croquemitaines). Il avait bien essayé de sortir, mais n’avait jamais trouvé de lieu idéal pour faire des rencontres. Il espérait toujours tomber sur la perle rare, celle qui lui ferait tout oublier ses ennuis, celle avec qui il vieillirait, celle qui resterait à la maison pour s’occuper des enfants. Il la voyait brune qui l’attendrait le soir chez lui. Elle penserait aux voyages, il penserait à sa vie de Croquemitaine. Elle ne devrait jamais savoir sa vie, elle ne comprendrait pas, ce n’est qu’une femme après tout. Mais il n’est pas évident de rencontrer cette personne, encore faudrait-il qu’elle existe.
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